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Onglet D : Notes de breffage - FEGC

  1. Enjeux importants
    1. Incidences sexospécifiques de la COVID-19
    2. Sécurité économique des femmes
    3. Femmes âgées
    4. Femmes des régions rurales
    5. Violence fondée sur le sexe et services à large bande en milieu rural
    6. Fonds de réponse et de relance féministes
  2. Programme
    1. Financement du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres

I. Enjeux importants

1. Incidences sexospécifiques de la COVID-19

Réponse recommandée

  • La COVID-19 ne fait pas de distinction entre les personnes qu'elle infecte, mais différents groupes sont touchés de manière disproportionnée par le virus et les mesures de santé publique mises en œuvre.
  • Au début de la pandémie, les femmes ont perdu leur emploi presque deux fois plus vite que les hommes. En mai 2020, quand l'économie a commencé à rouvrir, le taux d'emploi chez les hommes a augmenté deux fois plus vite que chez les femmes. En mars 2021, le niveau d'emploi des femmes demeurait 2,2 % inférieur à celui prépandémique, comparé à 1,0 % pour les hommes.
  • Les jeunes femmes ont subi d'importantes pertes d'emploi durant la pandémie et ont mis plus de temps à retrouver du travail; en mars 2021, leur taux d'emploi était 9,5 % inférieur à celui d'avant la pandémie, contre 3 % chez les jeunes hommes.
  • Les femmes qui assument plus de responsabilités à la maison en raison de la pandémie, pour s'occuper de parents âgés ou des enfants lorsque les écoles, les classes ou les garderies sont fermées, se heurtent à des obstacles supplémentaires pour intégrer le marché du travail.
  • Au Canada, on a demandé aux gens de rester chez eux pour éviter la propagation de la COVID-19, mais la maison n'est pas un endroit sûr pour tout le monde. Nous avons vu émerger une « pandémie de l'ombre » parmi les personnes isolées chez elles avec leur agresseur.

Réponse du gouvernement du Canada à la COVID-19

  • Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a veillé à ce que la réponse du gouvernement soit éclairée par l'analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) afin que ses initiatives soient conçues pour celles et ceux qui en ont le plus besoin.
  • Dans le cadre de son Plan d'intervention économique pour répondre à la COVID-19, le gouvernement fédéral a alloué un financement de 100 M$ à plus de 1 000 organismes, notamment des maisons d'hébergement pour femmes, des refuges autochtones, des centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, des organismes de femmes et d'autres organismes offrant du soutien aux personnes victimes de violence fondée sur le sexe partout au pays.
    • Femmes et Égalité des genres Canada a lancé le Fonds de réponse et de relance féministes, doté d'une enveloppe de 100 M$, pour financer des projets visant à accroître la participation des femmes et des filles à la vie économique, sociale, démocratique et politique du Canada après la COVID-19.
  • Le gouvernement s'est engagé à contribuer à reconstruire en mieux, grâce aux propositions suivantes :
    • établir un plan d'action pour les femmes dans l'économie afin d'aider plus de femmes à réintégrer le marché du travail et de veiller à gérer la pandémie et la relance d'un point de vue féministe et intersectionnel.
    • créer un système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants pour stimuler la croissance économique et accroître la participation des femmes au marché du travail;
    • faire avancer un nouveau plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe.

Contexte

L'ACS+ et la réponse à la COVID-19

  • Tout au long de la pandémie, le gouvernement a conçu des mesures d'intervention selon une optique sexospécifique et intersectionnelle. À ce jour, FEGC :
    • copréside un groupe de travail interministériel sur les groupes en quête d'équité;
    • collabore avec des partenaires provinciaux et territoriaux pour appliquer la perspective de l'ACS+ aux initiatives liées à la COVID-19;
    • a convoqué une réunion spéciale du Comité interministériel sur l'ACS+ pour faciliter l'échange d'information et de pratiques exemplaires;
    • a co-organisé une table ronde intitulée Intervention inclusive contre la pandémie grâce à l'analyse comparative entre les sexes plus, à laquelle ont participé 1 500 fonctionnaires.
  • Le gouvernement a respecté ses engagements concernant la budgétisation sensible aux sexes, la transparence et la responsabilisation en matière d'ACS+ dans l'énoncé économique de l'automne 2020 et le budget de 2021.

Incidences sexospécifiques sur l'emploi

  • Au Canada, les femmes constituent la majorité des personnes employées dans le secteur des services, qui a connu d'importantes baisses d'emploi en raison de la COVID-19.
    • Les femmes composaient la majorité (62,5 %) des personnes ayant perdu leur emploi en mars 2020; la baisse mensuelle de l'emploi chez les immigrantes (-3,4 %) était plus de deux fois plus importante que celle des immigrants (-1,5 %).
    • Le taux d'emploi des femmes s'est amélioré à mesure de la réouverture de l'économie au cours de 2020-2021. En mars 2021, les niveaux d'emploi des femmes et des hommes du principal groupe d'âge actif étaient de 1,3 % et 0,9 % inférieurs à ceux de février 2020.
    • La relance économique des jeunes femmes a fait face à des difficultés tout au long de la pandémie de COVID-19. Malgré des gains, les niveaux d'emploi des jeunes femmes demeurent 9,5 % inférieurs à ceux prépandémiques, contre 3 % chez les jeunes hommes.
  • Les femmes continuent d'assumer une plus grande part des tâches non rémunérées du travail ménager et de prestation des soins.
  • Les femmes, en particulier les immigrantes et celles des minorités visibles, sont surreprésentées dans les professions à faible revenu qui ont été jugées essentielles, et sont exposées de façon disproportionnée à la COVID-19.

Mesures d'intervention

  • Jusqu'en octobre 2020, la Prestation canadienne d'urgence offrait 2 000 $ par mois aux travailleuses et travailleurs ayant perdu des revenus en raison de la COVID-19.
  • Depuis septembre 2020, afin d'aider les Canadiennes et Canadiens, le gouvernement du Canada a modifié le programme d'assurance-emploi et a créé la Prestation canadienne de la relance économique, la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants.
  • Le budget de 2021 a proposé plusieurs initiatives pour favoriser la relance économique, par exemple :
    • 146,9 M$ pour renforcer la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat;
    • 15 M$ pour soutenir les initiatives communautaires du Fonds de projets LGBTQ2;
    • 30 G$ pour établir un système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Violence fondée sur le sexe

  • Selon les organismes de lutte contre la VFS, il pourrait être plus difficile pour certaines personnes survivantes d'accéder aux services, et la prévalence et la gravité de la violence se sont accrues pendant la pandémie.
  • Les données policières indiquent que les appels liés à des querelles de ménage ont augmenté de 6 %, tandis que les signalements d'agressions sexuelles ont diminué de 20 % par rapport aux taux de 2019.
  • Passant plus de temps en ligne, les jeunes femmes et les enfants sont davantage exposés à la violence facilitée par la technologie, un organisme signalant une hausse de 81 % de l'exploitation sexuelle des enfants en ligne entre avril et juin 2020.

Mesures de lutte contre la VFS

  • FEGC a mis en œuvre des mesures pour soutenir les personnes qui ont le plus besoin d'aide, dont 90 M$ pour aider les organismes de lutte contre la VFS, notamment les maisons d'hébergement pour femmes et les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle.
  • Ce financement a été versé à plus de 1 000 organismes au pays, et avait aidé près de 800 000 femmes et filles en date de janvier 2021.
    • Les fonds sont utilisés par exemple pour acheter de l'équipement de protection, faire garder les enfants, aider les femmes à trouver un autre logement, pourvoir aux heures supplémentaires du personnel et accroître la couverture et la capacité du personnel.
  • Dans le budget de 2021, plusieurs initiatives ont été proposées pour lutter contre la VFS :
    • 601,3 M$ afin de faire avancer un nouveau plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, dont 415 M$ pour FEGC :
      • 200 M$ pour appuyer les organismes de lutte contre la VFS;
      • 105 M$ pour améliorer le Programme de financement de la lutte contre la VFS de FEGC;
      • 14 M$ pour mettre sur pied un secrétariat qui coordonnera l'élaboration et la mise en œuvre du Plan d'action;
      • 11 M$ pour la recherche sur la VFS et la mobilisation des connaissances;
      • 55 M$ pour renforcer la capacité des organismes de femmes autochtones et 2ELGBTQQIA+ à offrir des programmes de prévention;
      • 30 M$ pour les lignes d'écoute téléphonique d'urgence.

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2. Sécurité économique des femmes

Réponse recommandée

Mesures propres à la COVID-19

  • Les femmes sont essentielles à la reprise économique du Canada. Alors que le Canada se prépare à la reprise, le budget de 2021 propose un plan pour stimuler la croissance économique, accroître la participation des femmes au marché du travail et offrir à chaque enfant au Canada le meilleur départ possible dans la vie. Ce plan prévoit notamment :
    • un investissement de 30 G$ sur cinq ans et 8,3 G$ par la suite, afin de créer un réseau pancanadien de garde et d'éducation de la petite enfance; l'établissement d'un salaire minimum de 15 $ l'heure dans le secteur privé sous réglementation fédérale;
    • la bonification de l'Allocation canadienne pour les travailleurs afin de soutenir les travailleuses et travailleurs à revenu faible ou modeste;
    • des investissements dans les programmes d'emploi, dont 960 M$ sur trois ans pour dispenser aux petites et moyennes entreprises une formation qui les aidera à recruter et à conserver une main-d'œuvre diversifiée; 15 M$ sur deux ans pour prolonger l'initiative pilote pour les nouvelles arrivantes racialisées, afin d'améliorer leurs résultats en matière d'emploi.
  • En outre, le gouvernement continue de lutter contre la vulnérabilité économique des femmes pendant la pandémie de COVID-19 par la création d'un plan d'action pour les femmes dans l'économie, afin d'aider un plus grand nombre de Canadiennes à réintégrer le marché du travail et veiller à gérer la pandémie et la relance d'un point de vue féministe et intersectionnel.

Investissements du ministère à ce jour

  • Dans le cadre du Programme de promotion de la femme, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (FEGC) finance des projets visant à éliminer les obstacles systémiques auxquels font face les femmes, notamment en améliorant la sécurité économique des femmes.
  • Le 11 février 2021, le ministère a lancé dans le cadre du Programme de promotion de la femme un appel de propositions intitulé Fonds de réponse et de relance féministes. Ce Fonds versera 100 M$ pour des projets venant en aide aux personnes qui en ont le plus besoin pendant la pandémie, notamment les femmes autochtones, les Noires, les femmes de couleur, les femmes membres des communautés LGBTQ2 et les femmes handicapées ou vivant dans des collectivités rurales ou éloignées.
  • Depuis novembre 2015, FEGC a investi 62,3 M$ dans plus de 93 projets visant à améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes et des filles. En 2019-2020, les projets financés ont permis :
    • à plus de 350 000 femmes d'avoir accès à des services et soutiens, qui leur ont offert de meilleures possibilités en matière d'études, d'emploi, de santé et de services sociaux;
    • à près de 400 000 personnes d'acquérir des compétences et des connaissances pour créer des conditions plus équitables pour les femmes dans divers domaines;
    • de modifier les politiques et les institutions, et de créer des conditions propices à l'égalité des genres dans les sphères publique et privée.
  • À l'automne 2017, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres a lancé deux appels de propositions, représentant environ 15 M$, pour accroître la sécurité économique des femmes au Canada. De ce montant, 5 M$ étaient destinés à favoriser la réussite économique des femmes autochtones.

Contexte

Répondre aux incidences économiques de la COVID-19

Emploi
  • Pendant la pandémie, les femmes ont connu des difficultés économiques, une part disproportionnée du fardeau économique étant assumée par des populations déjà vulnérables .
  • Au Canada, les femmes sont surreprésentées dans certains des secteurs de services parmi les premiers à fermer leurs portes à cause de la COVID-19.
    • Les femmes occupent la majorité des emplois dans certains des secteurs les premiers touchés par des mesures de distanciation physique, comme l'hébergement, les services de restauration et les services éducatifs. Les femmes ont perdu presque deux fois plus d'emplois que les hommes en mars 2020 (-6,9 % contre -3,7 %). En mai 2020, lorsque l'économie a commencé à rouvrir, le taux de retour à l'emploi des hommes était plus du double de celui des femmes (+2,5 % contre +1,1 %).
  • La fermeture des écoles et des garderies a également une incidence sur la capacité des femmes à participer au marché du travail ou à poursuivre leurs études (les tâches liées aux soins incombant habituellement de manière disproportionnée aux femmes). La pandémie pourrait compromettre la participation des femmes au marché du travail dans l'avenir.
Travailleuses et travailleurs essentiels
  • Les femmes sont surreprésentées dans les professions à faible revenu qui ont été jugées de première ligne et essentielles pendant la crise, et par conséquent, elles sont exposées de façon disproportionnée à la COVID-19.
    • Plus de la moitié de l'ensemble des travailleuses exercent des professions liées aux soins, au travail de bureau, à la restauration, au travail en caisse et au nettoyage.
    • Le personnel des systèmes de soins primaires et de soins de longue durée du Canada est en grande partie composé de femmes : plus de 90 % du personnel infirmier; 75 % des inhalothérapeutes, des perfusionnistes cliniques et des technologues cardiopulmonaires; 80 % des technologues de laboratoire médical; et 70 % de la main-d'œuvre préposée au nettoyage – travaux légers, qui nettoie et désinfecte les hôpitaux notamment.
Mesures d'intervention
  • La Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA), qui apportent un soutien aux Canadiennes et Canadiens dont le revenu est touché par la pandémie. Celles-ci font suite à la Prestation canadienne d'urgence (PCU), qui offrait une aide immédiate aux Canadiennes et Canadiens non admissibles aux prestations d'assurance-emploi.
  • Une aide supplémentaire aux familles ayant des enfants en bonifiant temporairement les versements de l'Allocation canadienne pour enfants, ce qui représente un soutien supplémentaire de près de 2 G$.
  • Une aide supplémentaire aux personnes et aux familles à revenu faible et modeste sous la forme d'un paiement complémentaire spécial au titre du crédit pour taxe sur les produits et services (TPS), ce qui représente une aide de 5,5 G$.
  • Jusqu'à 3 G$ octroyés aux provinces et territoires pour accroître les salaires des travailleuses et travailleurs essentiels à faible revenu dans la lutte contre la COVID-19.

Engagements du budget de 2021

  • Système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants : 30 G$ sur cinq ans et 8,3 G$ par la suite pour aider les familles à avoir accès à des services de garde d'enfants abordables et de qualité.
  • Élargissement de l'Allocation canadienne pour les travailleurs afin de soutenir environ 1 million de personnes de plus occupant des emplois mal rémunérés au Canada. Cela signifie que pour la première fois, la plupart des personnes travaillant à temps plein qui touche le salaire minimum recevront une aide importante.
  • Un investissement de 960 M$ sur trois ans, à compter de 2021-2022, pour le nouveau Programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle, afin d'aider à concevoir et à dispenser une formation adaptée aux besoins des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, et de leur main-d'œuvre diversifiée.
  • Un investissement de 15 M$ sur deux ans, à compter de 2021-2022, pour prolonger l'initiative pilote sur les nouvelles arrivantes racialisées, qui continuera d'améliorer leurs perspectives d'emploi et leur avancement professionnel.

Initiatives gouvernementales en cours

Autres initiatives à l'appui de la sécurité économique des femmes :

  • Stratégie de réduction de la pauvreté : Elle visait une réduction de 20 % de la pauvreté d'ici 2020 et de 50 % d'ici 2030, par rapport au niveau de 2015. Le gouvernement a atteint son premier objectif de réduction de la pauvreté trois ans plus tôt que prévu. Entre 2015 et 2018, le taux de pauvreté a chuté de 14,5 % à 11,0 %.
  • Création de places de garderie de qualité et abordables pour les familles à revenu faible ou modeste dans le but de créer 40 000 nouvelles places subventionnées en garderie au cours des trois prochaines années. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont conclu un accord historique en 2017 en créant un cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants. Le gouvernement demeure déterminé à subventionner le coût des programmes de garde offerts avant et après l'école.
  • Assouplissement de l'assurance-emploi : Les parents peuvent ainsi bénéficier de semaines de prestations parentales d'assurance-emploi supplémentaires et se partager plus équitablement l'éducation de leurs enfants.
  • Instaurée en 2016, l'Allocation canadienne pour enfants est une prestation pour enfant plus simple, non imposable et plus généreuse qui cible mieux les personnes qui en ont le plus besoin et aide les familles à assumer le coût lié à l'éducation des enfants de moins de 18 ans.

Initiatives de FEGC

  • Dans son budget de 2019, le gouvernement a annoncé le versement de 160 M$ sur cinq ans, à partir de 2019-2020, au Programme de promotion de la femme pour permettre une action communautaire plus poussée pour lutter contre les obstacles systémiques qui freinent le progrès des femmes, tout en reconnaissant les diverses expériences liées aux genres et aux inégalités qui existent partout au pays, et en y remédiant.
  • Le 11 février 2021, le ministère a lancé un appel de propositions dans le cadre du Programme de promotion de la femme intitulé Fonds de réponse et de relance féministes, un investissement de 100 M$ dans des projets de changement systémique afin de soutenir une réponse et une relance féministes à la suite des incidences de la COVID-19, particulièrement pour les femmes sous-représentées.
    • Le Fonds offre aux organismes la marge de manœuvre nécessaire pour tenir compte des grands et divers problèmes systémiques auxquels s'attaquer pour favoriser une reprise post-pandémique qui intègre les femmes sous-représentées et fait avancer l'égalité des genres au Canada.

3. Femmes âgées

Réponse recommandée

  • Les personnes âgées ont été plus exposées à des problèmes de santé tout au long de la pandémie de COVID-19, et encore plus les personnes âgées vulnérables, comme celles vivant en situation d'isolement social, de pauvreté, et dans des établissements de soins de longue durée.
  • Le gouvernement du Canada s'emploie à soutenir les personnes âgées. Dans le cadre de sa réponse à la COVID-19, il a :
    • versé un paiement supplémentaire unique de 300 $ aux personnes âgées admissibles à la Sécurité de la vieillesse, et de 200 $ de plus à celles admissibles au Supplément de revenu garanti. Ces prestations complémentaires ont aidé environ 6,7 millions de personnes âgées.
    • versé 9 M$ par l'entremise de Centraide Canada à des organismes locaux pour soutenir des services pratiques aux personnes âgées du Canada, comme la livraison de produits d'épicerie ou de médicaments, ou des services de liaison avec les personnes âgées pour évaluer leurs besoins.
    • déposé le projet de loi C-14 qui, s'il est adopté, comprend une mesure prévoyant l'octroi d'un financement de 505,7 M$ par l'entremise du Fonds pour la sécurité des soins de longue durée afin de prévenir la propagation de l'infection à la COVID-19, des éclosions et des décès dans les établissements de soins de soutien.
  • Alors que le Canada se prépare à la reprise, le gouvernement propose plusieurs nouvelles mesures destinées aux personnes âgées, notamment :
    • 3 G$ sur cinq ans pour aider les provinces et les territoires à veiller à ce que les normes relatives aux soins de longue durée soient appliquées et à ce que les changements permanents sont apportés.
    • 90 M$ sur 3 ans à l'appui d'une « initiative pour vieillir dans la dignité à la maison », qui aidera les personnes âgées vulnérables et à faible revenu à rester plus longtemps chez elles.
    • un paiement unique de 500 $ en août 2021 aux bénéficiaires de la Sécurité de la vieillesse qui auront 75 ans ou plus en juin 2022.
    • le dépôt d'un projet de loi visant à augmenter de 10 % les paiements de la Sécurité de la vieillesse pour les bénéficiaires qui ont 75 ans et plus en juillet 2022, ce qui augmenterait les prestations de 3,3 millions de personnes âgées.
  • Le gouvernement s'est également engagé à modifier le Code criminel afin de pénaliser quiconque néglige les personnes âgées sous sa garde, à établir avec les provinces et territoires de nouvelles normes nationales pour les soins de longue durée et à prendre des mesures supplémentaires pour aider les gens à rester vivre chez eux plus longtemps.
  • Les personnes âgées subissent également de la violence fondée sur le sexe, qui peut être aggravée par leur isolement accru en vieillissant, et les restrictions sanitaires liées à la COVID-19.
  • Le budget de 2021 a annoncé un financement pour lutter contre la violence fondée sur le sexe, dont 415 M$ sur cinq ans pour permettre à Femmes et Égalité des sexes Canada de faire avancer le Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Ce plan vise notamment à faire en sorte que les personnes victimes de violence fondée sur le sexe disposent d'un accès fiable et rapide à une protection et aux services, y compris les personnes âgées.

Contexte

Données sur les femmes âgées

  • Selon le recensement de 2016, les femmes représentaient 69 % de la population des maisons de soins infirmiers et des résidences pour personnes âgées.
  • En 2018, environ 11 % de la population vivait sous le seuil officiel de la pauvreté au Canada. Cette même année, environ 6,2 % des femmes âgées et 5,0 % des hommes âgés vivaient dans la pauvreté, avec des taux nettement plus élevés chez les femmes âgées (12,7 %) et les hommes âgés (14,9 %) vivant seuls.
  • Le revenu annuel médian des femmes âgées a augmenté de 2003 à 2019. Cependant, le revenu médian des hommes âgés est demeuré environ 1,5 fois supérieur à celui des femmes âgées en 2019.

Incidences de la COVID-19

  • Les personnes âgées sont plus exposés aux problèmes de santé. Même si elles comptent pour environ un cinquième des diagnostics déclarés de COVID-19, les personnes de 60 ans et plus représentent la majorité des hospitalisations, des admissions en soins intensifs et des décès associés à la COVID-19 au Canada. Les personnes âgées vivant dans des résidences et des maisons de soins infirmiers ont plus de risques de contracter la COVID-19 et d'en mourir.
  • Bon nombre des personnes âgées n'ont personne sur qui compter pour leur apporter des biens essentiels et beaucoup ont un revenu fixe. Les services de livraison et les coûts croissants découlant de la pandémie en deviennent inabordables. Le gouvernement du Canada a offert :
    • un versement supplémentaire unique de 300 $ aux personnes âgées admissibles à la Sécurité de la vieillesse, et de 200 $ de plus à celles admissibles au Supplément de revenu garanti (SRG);
    • une aide aux personnes et aux familles à revenu faible et modeste sous la forme d'un paiement complémentaire spécial au titre du crédit pour taxe sur les produits et services, ce qui représente une aide de 5,5 G$. Plus de quatre millions de personnes âgées en ont bénéficié, les personnes vivant seules recevant en moyenne 375 $ et les couples, 510 $;
    • 9 M$ par l'entremise du réseau Centraide Canada pour soutenir les services aux personnes âgées. Ces services comprennent la livraison de produits d'épicerie, de médicaments ou d'autres articles nécessaires ou des services de liaison pour évaluer les besoins des personnes et les mettre en contact avec les services de soutien communautaires. Grâce à ce financement, en novembre 2020, plus de 1,3 million d'interventions avaient été assurées pour aider 703 339 personnes âgées vulnérables pendant la pandémie.

Autres initiatives du gouvernement

  • Le SRG vient en aide à environ 900 000 personnes âgées à faible revenu, dont 70 % sont des femmes. Dans le budget de 2016, le gouvernement a augmenté de 947 $ par an la prestation complémentaire maximale du SRG disponible. En 2019, on estime que l'augmentation de 947 $ du SRG a permis à 57 000 personnes âgées de sortir de la pauvreté (selon la mesure du panier de consommation) et de réduire de 700 $ en moyenne le niveau de pauvreté des autres bénéficiaires du SRG vivant seuls.
    • Le budget de 2019 a également proposé que d'ici 2020, toutes les personnes admissibles de 70 ans ou plus soient inscrites de façon proactive au Régime de pensions du Canada. Au 28 février 2021, Service Canada avait inscrit de façon proactive 45 977 personnes âgées et versé 169 M$ en prestations.
  • Le Programme Nouveaux horizons pour les aînés (PNHA) d'Emploi et Développement social Canada soutient les personnes âgées dans le besoin en faisant la promotion du bénévolat chez les personnes âgées; en les faisant participer au mentorat d'autres personnes; en faisant mieux connaître les mauvais traitements qui leur sont infligés, y compris l'exploitation financière; en soutenant leur participation sociale et leur inclusion; et en fournissant une aide à l'immobilisation pour les projets communautaires nouveaux et existants destinés aux personnes âgées. Le budget de 2019 a augmenté le financement de 100 M$ sur cinq ans et 20 M$ par an par la suite.
    • Depuis 2004, le PNHA a soutenu plus de 30 000 projets, pour un investissement total de plus de 660 M$.
    • Les organismes bénéficiaires communautaires peuvent utiliser le financement pour les dépenses occasionnées par la pandémie de COVID-19 (p. ex. livraison de nourriture et de médicaments ou suivi personnalisé des personnes âgées).
  • Les femmes âgées sont confrontées à des défis uniques qui peuvent restreindre leur capacité à accéder au système de justice et aux services connexes.
    • À mesure qu'elles vieillissent, l'isolement des personnes âgées peut s'accroître avec le temps, et avec lui la susceptibilité que la violence perpétrée contre elles passe inaperçue.
    • En 2018, d'après les données policières, les femmes comptaient pour 58 % des personnes âgées victimes de violence familiale, et cette violence était le plus souvent perpétrée par leur conjoint (32 %).
    • Entre 2006 et 2016, sur dix personnes âgées victimes d'un homicide au sein de la famille, six (62 %) étaient des femmes. Parmi les femmes victimes, bien souvent (50 %), leur conjoint en était l'auteur, contre 8 % de femmes commettant un homicide envers leur conjoint âgé.
    • Le gouvernement du Canada renforce l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en élaborant une définition nationale de ce type de maltraitance, en investissant dans une meilleure collecte de données et en créant de nouvelles infractions dans le Code criminel.
  • Le 2 décembre 2020, le ministère des Finances a déposé le projet de loi C-14, Loi portant exécution de certaines dispositions de l'énoncé économique déposé au Parlement le 30 novembre 2020 et mettant en œuvre d'autres mesures, qui comprend une mesure prévoyant un financement de 505,7 M$ dans le cadre du nouveau Fonds pour la sécurité des soins de longue durée pour soutenir les établissements de soins de longue durée, y compris des fonds pour prévenir la propagation de l'infection à la COVID-19, les éclosions et les décès dans les établissements de soins de soutien.

4. Femmes des régions rurales

Réponse recommandée

  • Le gouvernement du Canada reconnaît les besoins et les défis particuliers des personnes vivant dans les collectivités rurales et éloignées, y compris des femmes et des filles d'horizon divers, surtout maintenant pendant la pandémie de COVID-19.
  • Les femmes et les filles des régions rurales et éloignées font face à des taux de violence plus élevés, notamment les agressions sexuelles, la violence familiale et la violence entre partenaires intimes.
    • Le budget de 2021 a annoncé le versement de 415 M$ supplémentaires à Femmes et Égalité des genres Canada, sur cinq ans, pour continuer à faire avancer le Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Le Plan visera notamment à faire en sorte que les personnes victimes de violence fondée sur le sexe disposent d'un accès fiable et rapide aux services, y compris dans les régions rurales et éloignées.
  • Le gouvernement propose d'investir jusqu'à 146,9 M$ de plus sur quatre ans pour renforcer et accélérer la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, et 22 M$ sur trois ans afin de soutenir l'initiative pour les femmes autochtones en entrepreneuriat de l'Association nationale des sociétés autochtones de financement.
  • Le budget de 2021 propose 1 G$ de plus sur six ans pour poursuivre la mise en œuvre du Fonds pour la large bande universelle, afin que 98 % de la population canadienne aient un accès Internet haute vitesse d'ici 2026, et l'ensemble de la population, au plus tard en 2030. Ces investissements dans l'infrastructure sociale sont essentiels pour favoriser l'autonomie des femmes, leur prospérité et leur stabilité économiques, et leur permettre de fuir un milieu violent.
  • Il existe un écart important en matière de santé entre les femmes vivant en milieu rural ou urbain. Le gouvernement du Canada veille à ce que l'ensemble de la population, y compris les personnes vivant dans des régions rurales et éloignées, ait accès à des soins de médecine familiale ou de santé primaires. Dans le budget de 2021, le gouvernement propose :
    • la création d'un nouvel institut national de recherche sur la santé des femmes pour améliorer la santé des Canadiennes et éliminer les écarts dans la qualité des soins;
    • l'octroi de 45 M$ à des organismes communautaires pour améliorer l'accès des populations vulnérables aux renseignements et aux services en matière de santé sexuelle et génésique, y compris en assurant un soutien et le transport pour les personnes qui doivent parcourir de longues distances pour accéder à des soins d'avortement.

Contexte

  • Les femmes vivant dans les régions rurales et éloignées font face à des difficultés particulières qui entravent leur sécurité et leur prospérité économiques, accusant notamment des taux de participation à la population active et des taux d'emploi plus faibles et une surreprésentation dans les situations de faible revenu. Les collectivités rurales canadiennes sont plus susceptibles d'être composées principalement de personnes âgées, autochtones ou de minorités de langues officielles. Les femmes vivant dans les régions rurales connaissent les taux globaux les plus élevés de violence entre partenaires intimes au Canada – des taux nettement supérieurs à ceux des femmes vivant en milieu urbain (789 contre 447 pour 100 000 personnes).

Initiatives du ministère

  • En 2017, le gouvernement du Canada a lancé Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, initiative pangouvernementale qui coordonne les efforts fédéraux et complète le travail des gouvernements provinciaux et territoriaux pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe (VFS). La Stratégie reconnaît que les femmes des régions rurales et éloignées font partie des populations les plus à risque de VFS et aide à coordonner les soutiens à leur intention, étant donné le manque d'accès aux services dans les régions rurales et éloignées.
  • Le gouvernement élabore un plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe (le Plan d'action national), qui visera à s'attaquer aux causes profondes et aux problèmes systémiques qui perpétuent la VFS, ainsi qu'aux facteurs qui font obstacle à l'accès à des soutiens, des services et des protections fiables et rapides. L'un des piliers centraux du Plan d'action national repose sur « une infrastructure sociale et un milieu habilitant », y compris dans les régions rurales et éloignées. Le budget de 2021 propose des investissements de 415 M$ sur cinq ans pour faire progresser le Plan d'action national.
  • Le Programme de promotion de la femme finance des projets visant à éliminer les obstacles systémiques auxquels les femmes et les filles font face pour participer pleinement à la vie économique, sociale et politique au pays. Depuis novembre 2015, FEGC a investi environ 31,7 M$ pour soutenir 43 projets ruraux par l'entremise du Programme de promotion de la femme.
  • Le 11 février 2021, le ministère a lancé dans le cadre du Programme un appel de propositions intitulé Fonds de réponse et de relance féministes. Ce fonds investira 100 M$ dans des projets de changement systémique afin de soutenir une réponse et une relance féministes à la suite des incidences actuelles de la COVID-19, particulièrement pour les femmes sous-représentées, y compris celles vivant dans des collectivités rurales.

Réponse à la COVID-19

  • En réponse à la pandémie de COVID-19, le gouvernement a annoncé plusieurs investissements pour soutenir les collectivités rurales, éloignées et du Nord, y compris des mesures de soutien du secteur agricole et d'autres secteurs touchés qui fournissent des services essentiels à la population canadienne. Parmi ces mesures :
    • le programme Agri-relance, une initiative nationale comprenant un financement de 125 M$ pour aider les productrices et producteurs dont les coûts ont augmenté en raison de la COVID-19, par exemple pour gérer le bétail retenu dans les exploitations.
    • 59 M$ consacrés à améliorer la santé et la sécurité professionnelle de la main-d'œuvre migrante sur les exploitations canadiennes.
    • 34,3 M$ à l'Agence canadienne de développement économique du Nord pour aider les entreprises et les collectivités des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Yukon.
    • 431,3 M$ pour soutenir le réseau national des Sociétés d'aide au développement des collectivités du Canada, qui cible précisément les petites entreprises et les collectivités rurales du pays.
    • En réponse aux problèmes d'abordabilité du logement et d'itinérance pendant la pandémie de COVID-19, le gouvernement du Canada a annoncé l'Initiative pour la création rapide de logements, dotée d'un financement de 1 G$ dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, afin de créer rapidement jusqu'à 3 000 logements abordables au pays pour les populations en situation de vulnérabilité, comme les femmes et les enfants victimes de violence ou les personnes à risque de se retrouver en situation d'itinérance.
      • Jusqu'à présent, près de 40 % de tous les logements financés dans le cadre de l'Initiative ont été destinés aux Autochtones.

Services à large bande

  • Le 9 novembre 2020, le gouvernement du Canada a annoncé l'affectation de 750 M$ de plus au Fonds pour la large bande universelle, ce qui porte l'investissement total à 1,75 G$. Avec le budget de 2021, ce montant est passé à 2,75 G$.
  • Le gouvernement travaillera avec des partenaires pour brancher les ménages et les entreprises des collectivités rurales et éloignées du Canada au cours des six prochaines années, à compter de 2021-2022, grâce à de nouveaux investissements qui favorisent une mise en œuvre plus rapide des projets de large bande. Ces investissements amélioreront la vie des femmes et des filles dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord, leur permettant de mieux gérer leurs entreprises et de bénéficier d'un meilleur accès à des renseignements, à des ressources et à de l'aide en ligne.

Garde d'enfants

  • Le manque de services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants est un obstacle considérable à l'accès des femmes vivant en milieu rural à des possibilités d'emploi et d'études.
  • FEGC travaille en étroite collaboration avec Emploi et Développement social Canada sur le système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) et veillera à ce que les difficultés particulières rencontrées par les femmes des régions rurales soient prises en compte.
  • Le budget de 2021 propose que de nouveaux investissements de 30 G$ au total sur les cinq prochaines années, et de 8 G$ par la suite soient octroyés à l'AGJE et à l'AGJE autochtone, afin de réduire en moyenne de moitié les frais des parents d'enfants en services de garde réglementés d'ici 2022, pour atteindre 10 $ par jour d'ici 2026.

5. VFS et services à large bande en milieu rural

Réponse recommandée

  • La technologie a changé la façon dont la société interagit. La dépendance à Internet est grande, encore plus depuis le début de la pandémie de COVID-19. Tout le monde au Canada, peu importe où l'on vit, en est venu à compter sur un accès Internet haute vitesse pour communiquer avec sa famille, faire ses devoirs, gérer une entreprise ou accéder à des services essentiels.
  • Le gouvernement du Canada a débloqué des milliards de dollars, par l'entremise de programmes comme Brancher pour innover (2016), le Fonds pour la large bande du CRTC (2015) et le Fonds pour la large bande universelle pour soutenir la création d'infrastructures Internet dans les régions rurales et éloignées.
  • La pandémie de COVID-19 a confirmé que l'accès à un service Internet haute vitesse rapide et fiable est essentiel. Pour les femmes vivant dans des collectivités rurales et éloignées qui sont victimes de violence entre partenaires intimes, les consignes de santé publique de rester chez soi se sont traduites par un accès moindre qu'avant aux soutiens et aux services. Un accès limité à Internet haute vitesse peut aggraver encore plus leur isolement et leur vulnérabilité à la violence entre partenaires intimes et à ses incidences.
  • L'investissement dans l'infrastructure sociale, y compris un service Internet haute vitesse rapide et fiable, est essentiel pour favoriser l'autonomie des femmes et leur permettre de fuir un milieu violent.
  • Nous avons pour objectif d'élaborer un plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe qui comprenne des mesures visant à créer une meilleure infrastructure sociale et un environnement plus favorable.

Contexte

  • Le vaste territoire canadien, dont la géographie et le climat varient, présente des défis uniques pour pouvoir fournir des services d'accès Internet à large bande de haute qualité à l'ensemble de la population du Canada. En particulier, de nombreuses régions rurales et éloignées ne disposent pas de services comparables à ceux offerts dans les agglomérations urbaines pour ce qui est de la vitesse, de la capacité, de la qualité ou du prix.
  • Pour combler le fossé numérique entre les régions rurales et urbaines, il faut moderniser les infrastructures actuelles de tout le pays et en créer de nouvelles. Il faudra beaucoup de temps et d'argent ainsi qu'un effort collectif de la part de tous les ordres de gouvernement et de l'industrie.

COVID-19, Plan d'action national pour mettre fin à la VFS, et service à large bande

  • Depuis l'arrivée de la COVID-19, une bonne partie de nos vies se passe en ligne et la pandémie a transformé notre façon de vivre, de travailler, d'apprendre et de faire des affaires. La crise a renforcé la nécessité d'un plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et en a accru l'urgence. Elle a aussi confirmé le besoin de disposer d'un accès Internet haute vitesse rapide et fiable, car celui-ci jouera un rôle crucial pour soutenir l'économie canadienne après la pandémie.
  • D'après un grand nombre de données empiriques, la pandémie semble avoir pour effet d'accroître la fréquence et la gravité de la violence fondée sur le sexe, en particulier la violence entre partenaires intimes. La pandémie a généré des facteurs convergents susceptibles d'accentuer le risque de violence fondée sur le sexe pour les femmes de collectivités rurales et éloignées, notamment à cause d'un manque d'options de transport, d'un plus grand isolement en raison de la distance géographique, d'un manque d'infrastructures à large bande et de télécommunications fiables, et de la réduction de l'accès déjà limité à des soutiens et des services comme les maisons d'hébergement, le logement, les services de counseling et les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle.
  • Il est donc essentiel d'investir dans les infrastructures sociales, y compris la création d'accès fiables à l'Internet haute vitesse, pour favoriser l'autonomie des femmes et leur permettre de fuir un milieu violent, en améliorant les soutiens au logement, les services de counseling, de conseil juridique et d'autres services. Le Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe soulignera l'importance de l'infrastructure sociale dans la création d'un environnement favorable pour que les personnes victimes de violence trouvent des soutiens.
  • Assurer que les personnes vivant dans des régions rurales et éloignées aient accès à Internet peut contribuer à prévenir la VFS et à soutenir les personnes survivantes en rendant plus accessibles les ressources et les services essentiels que l'on trouve maintenant en ligne. Pour les victimes de violence, l'accès Internet est capital pour échanger avec des amis et de la famille et pour trouver de l'information, des ressources et des outils pour planifier leur sécurité.
  • La pandémie a mis en lumière un accès inégal à des services Internet haute vitesse rapides et fiables au Canada. Par exemple, en 2018, seulement 41 % des ménages ruraux avaient accès à une connexion de 50 mégabits par seconde (Mbits) pour le téléchargement et de 10 Mbits pour le téléversement, par rapport à 98 % des foyers urbains. Dans les collectivités autochtones, à peine 31 % des ménages environ ont accès à une connexion de 50/10 Mbits. 
  • Les travaux se poursuivent pour soutenir l'engagement du gouvernement de brancher l'ensemble de la population au Canada. Le gouvernement accélère la mise en œuvre de sa stratégie pour accroître la couverture des services à large bande haute vitesse dans les régions rurales du Canada et consulte les prestataires de services de télécommunications, les municipalités rurales et d'autres parties prenantes sur la meilleure façon de faire progresser les plans visant à améliorer l'accès aux services Internet haute vitesse dans les collectivités rurales et éloignées.
  • Le gouvernement du Canada a débloqué des milliards de dollars pour appuyer la construction de l'infrastructure requise pour l'accès à Internet dans les régions rurales et éloignées. Cela comprend le Fonds pour la large bande universelle, un programme conçu en tenant compte des observations de la population, des prestataires de services Internet et d'autres organismes au sujet des services existants et de ce que le gouvernement doit faire.
  • Le budget de 2021 propose d'affecter 1 G$ supplémentaire sur six ans, à compter de 2021-2022, au Fonds pour la large bande universelle, afin de favoriser une mise en œuvre plus rapide des projets de large bande en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires. Des milliers de gens au Canada pourront ainsi profiter de connexions Internet plus rapides et plus fiables.

6. Fonds de réponse et de relance féministes

Réponse recommandée

  • La pandémie de COVID-19 a mis en lumière des lacunes dans nos systèmes, accentuant les inégalités systémiques et de longue date que vivent les femmes et les filles au Canada et dans le monde.
  • Reconnaissant cette situation, Femmes et Égalité des genres Canada a lancé le 11 février 2021 un appel de propositions de 100 M$ dans le cadre du Programme de promotion de la femme intitulé Fonds de réponse et de relance féministes.
  • Le Fonds permettra aux organismes de traiter un vaste éventail de questions afin d'accélérer les progrès en matière d'égalité des genres et de veiller à ce que la réponse du Canada à la COVID-19 et la relance économique favorisent l'inclusion d'une diversité de femmes.
  • Le financement appuiera ainsi des projets visant à réduire ou à éliminer les obstacles systémiques qui nuisent aux progrès et à l'avancement des femmes dans trois domaines prioritaires :
    • l'accès des femmes et des filles aux postes de responsabilité et de décision;
    • l'amélioration de la sécurité et de la prospérité économiques des femmes et des filles;
    • l'élimination de la violence faite aux femmes et aux filles.
  • Reconnaissant la nécessité d'une réponse féministe et intersectionnelle à la COVID-19, Femmes et Égalité des genres Canada versera des fonds à des projets qui soutiennent les femmes marginalisées ou sous-représentées, notamment les femmes autochtones, les Noires, les femmes de couleur, les femmes membres de communautés LGBTQ2 et les femmes handicapées ou vivant dans des collectivités rurales ou éloignées.

Contexte

  • Dans le cadre du Programme de promotion de la femme, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres investit dans des projets au Canada visant à éliminer les obstacles systémiques à l'égalité des genres. L'objectif du Programme de promotion de la femme est d'assurer la pleine participation des femmes à la vie économique, sociale et démocratique du Canada.
  • Grâce à des augmentations sans précédent du financement au cours des cinq dernières années, le Programme de promotion de la femme a été en mesure d'étendre considérablement son soutien financier pour faire progresser les changements systémiques en faveur de l'égalité des genres et renforcer la capacité des organismes de femmes.
  • Dans son budget de 2019, le gouvernement a annoncé le versement de 160 M$ sur cinq ans au Programme de promotion de la femme pour permettre une action communautaire plus poussée pour lutter contre les obstacles systémiques qui freinent le progrès des femmes, tout en reconnaissant les diverses expériences liées aux genres et aux inégalités qui existent partout au pays, et en y remédiant.
  • À ce jour, grâce à cet engagement du budget de 2019, 30 M$ ont été investis dans trois projets de financement novateurs avec Fondations communautaires du Canada, la Fondation canadienne des femmes et Grands Défis Canada.

Fonds de réponse et de relance féministes

  • Les incidences de la COVID-19 ont mis en lumière des lacunes dans nos systèmes et amplifié les inégalités existantes pour les femmes au Canada et dans le monde. Les femmes ont subi une hausse des pertes d'emploi, une réduction des heures de travail, ont assumé la responsabilité de la majorité des soins supplémentaires non rémunérées prodigués à la maison et demeurent aux premières lignes de la pandémie. On a également signalé une augmentation de la violence par un partenaire intime et d'autres formes de violence. Ces incidences ont été aggravées pour les femmes autochtones, les femmes racialisées et d'autres groupes de femmes sous-représentés.
  • Le 11 février 2021, le ministère a lancé un appel de propositions dans le cadre du Programme de promotion de la femme intitulé Fonds de réponse et de relance féministes.
  • Ce Fonds Fonds investira 100 M$ dans des projets de changement systémique afin de favoriser une réponse et une relance féministes à la suite des incidences actuelles de la COVID-19, particulièrement pour les femmes sous-représentées.
  • Cet appel de propositions offre aux organismes la marge de manœuvre nécessaire pour tenir compte des grands et divers problèmes systémiques auxquels s'attaquer.
  • Le financement appuiera en particulier des projets visant à réduire ou à éliminer les obstacles systémiques qui nuisent aux progrès et à l'avancement des femmes dans trois domaines prioritaires :
    • l'accès des femmes et des filles aux postes de responsabilité et de décision;
    • l'amélioration de la sécurité et la prospérité économiques des femmes et des filles;
    • l'élimination de la violence faite aux femmes et aux filles.
  • Le Fonds appuiera les organismes qui entreprennent de nouveaux projets ou qui élargissent la portée de projets antérieurs réussis.
  • Le financement accordera la priorité aux propositions visant à éliminer les obstacles pour les femmes sous-représentées, notamment les femmes autochtones, les femmes racialisées, les nouvelles arrivantes, les membres de communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM), les femmes âgées, les jeunes femmes et les filles, les femmes membres de communautés LGBTQ2, les femmes à faible revenu, les femmes handicapées et celles vivant dans des collectivités rurales, éloignées ou du Nord.
  • Le changement systémique peut faire progresser l'égalité entre les genres en permettant aux femmes et aux filles de participer pleinement à la vie économique, sociale, démocratique et politique du Canada.
  • Il peut s'entendre d'améliorer des politiques et des pratiques; la répartition des ressources; les réseaux et les collaborations; la répartition des pouvoirs, des voix et du pouvoir décisionnel; ainsi que les normes et les attitudes sexospécifiques.
  • L'appel était ouvert aux organismes de femmes sans but lucratif et à d'autres organismes sans but lucratif ayant de l'expérience dans la promotion de l'égalité des femmes, aux organismes autochtones sans but lucratif, aux établissements d'enseignement, aux organismes et instituts de recherche et aux centres d'expertise. Étaient admissibles les organismes légalement constitués au Canada. Lorsqu'il n'y avait pas d'organismes autochtones, des gouvernements autochtones (y compris les conseils de bande, les conseils tribaux et les entités autonomes) et leurs organismes étaient admissibles.
  • Dans le cadre de cet appel, le financement sera disponible jusqu'en mars 2024 comme suit :
    • Propositions de portée locale : 300 000 $ au total;
    • Propositions de portée provinciale, territoriale, régionale, interterritoriale : 500 000 $ au total;
    • Propositions de portée pancanadienne : 700 000 $ au total;
    • Les organismes qui exercent leurs activités dans le Nord peuvent demander un supplément de 25 % pour couvrir les coûts de la vie et des déplacements plus élevés dans les régions nordiques éloignées.
  • L'appel a pris fin le 25 mars 2021 et une évaluation des demandes est actuellement en cours pour pouvoir acheminer le financement le plus rapidement possible aux organismes. Quelque 900 demandes ont été reçues, ce qui représente un financement total demandé de plus de 375 M$.

II. Programme

7. Financement du ministère des FEGC

Réponse recommandée

  • Un mouvement des femmes fort et dynamique revendiquant l'égalité fait partie des fondements d'un Canada plus inclusif, où quiconque a la possibilité de réussir. Les organismes de femmes et ceux qui revendiquent l'égalité fournissent un soutien essentiel aux personnes les plus vulnérables de sorte qu'elles puissent avoir une sécurité financière, être à l'abri de la violence et participer pleinement à tous les aspects de notre économie et de notre société.
  • Depuis novembre 2015, le gouvernement du Canada a considérablement augmenté le financement du secteur. Depuis cette date, plus de 795 projets totalisant plus de 300 M$ ont été financés afin que chaque personne puisse participer pleinement en tant que membre de la société canadienne.
    • À ce jour, plus de 250 de ces projets ont été financés par le Fonds de développement des capacités; les groupes de femmes et d'Autochtones partout au Canada ont ainsi pu continuer d'offrir un soutien essentiel aux femmes et à leur famille.
    • 110 projets ont été financés dans le cadre du Fonds de commémoration des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, qui a octroyé plus de 13 M$ sur deux ans pour aider à honorer la vie et l'héritage des femmes, des filles et des personnes LGBTQ et bispirituelles autochtones disparues et assassinées.
    • Environ 60 projets liés à la mise à l'essai de pratiques prometteuses pour soutenir les personnes survivantes de violence fondée sur le sexe et leurs familles dans des collectivités partout au Canada ont été financés à hauteur d'environ 50 M$.
    • Sept organismes LGBTQ2 nationaux ont reçu plus de 4,9 M$ du Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ2 afin d'aider à renforcer les organismes, les réseaux et l'infrastructure.
    • 70 organismes communautaires LGBTQ2 ont reçu plus de 12 M$ en soutien du Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ2 afin de les placer sur des bases solides, en renforçant leur capacité à entreprendre leur travail important.
    • Pour atténuer les incidences de la COVID-19, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (FEGC) a versé 90 M$ en financement d'urgence à plus de 1 000 organismes partout au Canada qui fournissent des services essentiels aux personnes victimes de violence fondée sur le sexe afin d'assurer la continuité des services pendant cette période difficile. Depuis avril 2020, près de 800 000 femmes et enfants victimes de violence ont eu un endroit où loger grâce à ce financement.
    • À l'appui de la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, le ministère octroie un financement de 14 M$ à 43 projets visant à prévenir et à lutter contre la traite des personnes grâce à l'élaboration et à la mise en œuvre de pratiques prometteuses qui soutiennent les populations à risque et les personnes survivantes.
  • En 2019-2020 seulement, six millions de personnes ont profité du travail important de ces organismes. Je suis fière du personnel de mon ministère qui a travaillé sans relâche pour verser ce financement capital et faire en sorte que les organismes de première ligne puissent poursuivre le travail important qu'ils accomplissent pour faire avancer l'égalité des genres.
  • Dans la foulée de ce financement sans précédent, le budget de 2021 propose de réaliser de nouveaux investissements par l'entremise de FEGC pour faire avancer l'égalité des genres, notamment 390 M$ dans des programmes de lutte contre la VFS en vue de l'élaboration du Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et 15 M$ dans un nouveau fonds de projets LGBTQ2, dont l'objectif est de soutenir des initiatives communautaires.

Contexte

  • Le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres administre les programmes de financement suivants : le Programme de promotion de la femme; le Programme de promotion de l'égalité des sexes, de l'orientation sexuelle, de l'identité et de l'expression de genre (p. ex., le Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ2); et le Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe (VFS). Une description de chaque programme est fournie ci-dessous. On trouvera également ci-dessous des renseignements sur le financement d'urgence lié à la COVID-19 pour les femmes et les enfants qui fuient la violence.

Programme de promotion de la femme : résumé du financement

  • Dans le cadre du Programme de promotion de la femme, FEGC investit dans des projets au Canada visant à éliminer les obstacles systémiques à l'égalité entre les femmes et les hommes. L'objectif du Programme de promotion de la femme est d'assurer la pleine participation des femmes à la vie économique, sociale et démocratique du Canada.
  • Grâce à des augmentations sans précédent du financement au cours des cinq dernières années, le Programme de promotion de la femme a été en mesure d'étendre considérablement son soutien financier pour faire progresser les changements systémiques en faveur de l'égalité des genres et renforcer la capacité des organismes de femmes.
  • Depuis novembre 2015, le Programme de promotion de la femme a financé près de 600 projets, totalisant environ 230 M$.
  • Dans son budget de 2019, le gouvernement a annoncé le versement de 160 M$ sur cinq ans au Programme de promotion de la femme pour permettre une action communautaire plus poussée pour lutter contre les obstacles systémiques qui freinent le progrès des femmes, tout en reconnaissant les diverses expériences liées aux genres et aux inégalités qui existent partout au pays, et en y remédiant.
  • Le 11 février 2021, le ministère a lancé l'appel de propositions de 100 M$ du Fonds de réponse et de relance féministes dans le cadre du Programme de promotion de la femme. Celui-ci financera les organismes admissibles pour qu'ils puissent, dans le cadre de projets de changement systémique, favoriser une réponse et une relance féministes à la suite des incidences actuelles de la COVID-19, particulièrement pour les femmes sous-représentées.
  • L'appel a pris fin le 25 mars 2021 et une évaluation des demandes est actuellement en cours pour pouvoir acheminer le financement le plus rapidement possible aux organismes. Quelque 900 demandes ont été reçues, ce qui représente un financement total demandé de plus de 375 M$.

Programme de promotion de l'égalité des sexes, de l'orientation sexuelle, de l'identité et de l'expression de genre (LGBTQ2)

  • Le budget de 2019 prévoyait 20 M$ sur trois ans pour renforcer la capacité des organismes LGBTQ2.
  • Plus de 4,9 M$ sont distribués à sept organismes nationaux majeurs :
    • Fierté Canada Pride (650 000 $)
    • Conseil québécois LGBT (549 963 $)
    • Le réseau Enchanté (1 505 000 $)
    • Fonds Égale Canada pour les droits de la personne (899 861 $)
    • Canadian Rainbow Coalition for Refuge (582 466 $)
    • 2 Spirits in Motion Foundation (650 000 $)
    • Canadian Trans Network (99 984 $)
  • Un appel de propositions pour le Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ2 a pris fin le 14 mai 2020. L'appel a reçu plus de 260 demandes et, par conséquent, investit maintenant dans le renforcement des capacités de 70 nouveaux organismes à l'échelle du pays dont les initiatives contribuent au fort mouvement LGBTQ2 au Canada afin de promouvoir l'égalité pour toutes et tous.
    • Le versement de ces fonds aux organismes demandeurs retenus a débuté à l'automne 2020. Le financement a fait l'objet d'une annonce officielle conjointe avec la ministre Chagger le 11 février 2021.

Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe

  • Ce programme s'ajoute au Programme de promotion de la femme du ministère et appuie l'élaboration et la mise en œuvre de pratiques prometteuses en vue de combler les lacunes dans le soutien apporté aux personnes survivantes et à leur famille.
  • Par le biais du Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe de FEGC, plus de 50 M$ sont investis dans 60 projets qui élaborent et mettent à l'essai des pratiques prometteuses pour soutenir les personnes survivantes de violence fondée sur le sexe et leur famille dans les collectivités partout au Canada.
  • Dans le cadre de ce programme, le ministère s'emploie tout particulièrement à combler les lacunes dans les soutiens offerts aux femmes autochtones et à leurs collectivités, et à autres populations mal desservies, celles par exemple plus exposées à la violence fondée sur le sexe ou faisant face à des obstacles pour accéder à des services de soutien.
  • Les pratiques prometteuses élaborées grâce à ce financement aideront un plus grand nombre d'organismes, comme les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, à mieux soutenir les groupes de population qui sont les plus à risque d'être victimes ou d'avoir été victimes de violence.

Traite des personnes

  • Le 4 septembre 2019, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a lancé la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes (la Stratégie nationale), qui prévoit des investissements de 57 M$ sur cinq ans et de 10 M$ par an par la suite. Dans le cadre de la Stratégie nationale, FEGC a reçu 10 M$ et 2 M$ par an la suite [caviardé] pour élaborer l’initiative Continuum de soins – Prévention et interventions pour les populations vulnérables.
  • Après un appel de propositions lancé en juin 2020, FEGC a annoncé le 15 décembre 2020 le financement de 43 projets pour un total de 14 M$ afin que les organismes élaborent, mettent en œuvre et mettent à l'essai des pratiques prometteuses de prévention et d'intervention axées sur l'autonomisation pour les populations à risque, les victimes et les survivantes de la traite des personnes, y compris les femmes et les filles, les femmes et les filles autochtones, les personnes LGBTQ2 et les personnes de diverses identités de genre.

Financement d'urgence relatif à la COVID-19 pour les maisons d'hébergement et les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle

  • Dès le début, les mesures d'intervention du Canada en matière de COVID-19 ont été éclairées par une analyse féministe et intersectionnelle, de manière à ce que notre approche offre du soutien à ceux qui en ont le plus besoin.
  • Il s'agit notamment d'apporter un soutien aux personnes ayant des responsabilités en matière de soins, à celles qui fournissent des services essentiels, qui font face à des pertes d'emploi et de revenus en raison de la pandémie, ainsi qu'aux femmes et aux enfants qui subissent de la violence.
  • Le gouvernement du Canada a donc mis en place des mesures pour soutenir les personnes qui ont le plus besoin d'aide, dont 90 M$ par l'entremise de FEGC destinés aux organismes au service des femmes et des enfants victimes de violence fondée sur le sexe.
  • Le financement a été réparti comme suit :
    • 36,24 M$ à Hébergement femmes Canada pour les redistribuer aux maisons d'hébergement pour femmes, y compris les maisons d'hébergement autochtones hors réserve partout au pays (hors Québec);
    • 33,6 M$ à la Fondation canadienne des femmes pour les redistribuer aux centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, aux organismes de femmes et aux organismes offrant du soutien et des services aux personnes victimes de VFS (hors Québec);
    • 15,16 M$ à la province de Québec pour les redistribuer aux maisons d'hébergement pour femmes et aux organismes qui viennent en aide aux victimes de violence sexuelle et conjugale partout dans la province. Un total de 17,46 M$ a été versé au Québec, dont 2,3 M$ provenant du budget du programme de subventions et contributions de FEGC.
    • De ces 85 M$, 2,3 millions sont allés à plus de 30 maisons d'hébergement pour femmes, centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle et autres organismes dans des collectivités rurales.
  • De plus, un financement de 5 M$ soutient la mobilisation d'organismes locaux et communautaires pour mieux coordonner et appuyer leur important travail.
  • des fonds ont été versés à plus de 1 000 organismes, dont des maisons d'hébergement pour femmes, des refuges autochtones, des centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, des organismes de femmes et autres, qui offrent des services et des soutiens aux personnes victimes de violence partout au pays.

Investissements dans les programmes de FEGC proposés dans le budget de 2021 

  • Renforçant l'engagement du gouvernement de mettre fin à la violence fondée sur le sexe, le budget de 2021 propose d'ajouter aux budgets de 2017 et de 2018 en tout 601,3 M$ sur cinq ans en vue d'élaborer le Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. De ce montant, 390 M$ seront affectés aux programmes de lutte contre la VFS de FEGC, à compter de 2021-2022, comme suit:
    • 200 M$ sur deux ans à FEGC pour soutenir les organismes qui luttent contre la VFS violence fondée sur le sexe;
    • 105 M$ sur cinq ans à FEGC pour améliorer le Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe, pour des initiatives de mobilisation des hommes et garçons; pour mettre un terme à la traite des personnes, soutenir les populations à risque et les personnes survivantes; et pour appuyer la mise à l'essai et la mise en œuvre de pratiques exemplaires.
    • 55 M$ sur cinq ans à FEGC pour renforcer la capacité des femmes autochtones et des organismes 2ELGBTQQIA+ à exécuter des programmes de prévention de la violence fondée sur le sexe s'attaquant aux causes profondes de la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones.
    • 30 M$ sur cinq ans à FEGC pour que les lignes d'écoute téléphonique d'urgence puissent répondre aux besoins urgents d'un plus grand nombre de Canadiennes et Canadiens afin d'empêcher l'escalade de la violence fondée sur le sexe pendant la pandémie.
  • Le budget de 2021 prévoit aussi d'octroyer 15 M$ sur trois ans à FEGC, à compter de 2021-2022, pour le Fonds de projets LGBTQ2 dont l'objectif est de soutenir des initiatives communautaires, comme l'accès à des services de santé mentale et une aide à l'emploi, afin d'aider les communautés LGBTQ2 à surmonter les principaux problèmes auxquels elles sont confrontées.

Incidence des investissements du programme de promotion de la femme

Améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes et des filles

  • Accès accru aux services et soutiens – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 55 ressources différentes pour mieux faire connaître les services et les soutiens disponibles et la façon d'en bénéficier. D'autres projets ont mis en lien les femmes avec les services. Par exemple, la Calgary Immigrant Women's Association a entrepris un projet visant à accroître l'accès des immigrantes travaillant dans l'industrie des services de restauration à des services alternatifs de garde d'enfants à des prix abordables. L'organisme proposait des services de garde gratuits qui ont permis à 43 % des femmes de passer à un travail à temps plein, à 29 % de recevoir des promotions et à 14 % de réintégrer le marché du travail. Grâce à ces projets, 350 364 femmes ont eu accès à des services et soutiens qui ont amélioré les possibilités en matière d'éducation, d'emploi, de santé et de services sociaux.
  • Amélioration des connaissances et des compétences – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer près de 70 ressources différentes et de mettre en œuvre 347 ateliers de formation différents. Par exemple, le projet de ConstruForce Canada améliorait les compétences pour créer un milieu de travail respectueux et inclusif afin de réduire le harcèlement au travail. Pour ce faire, des ateliers ont été dispensés à 500 personnes exerçant dans le secteur de la construction et de l'entretien. Les personnes ayant suivi la formation ont acquis une meilleure compréhension des comportements d'intimidation et de harcèlement et de leur incidence sur les femmes qui travaillent à leurs côtés. Grâce à ces ressources et ateliers de formation, près de 400 000 personnes ont acquis des compétences et des connaissances pour créer des conditions plus équitables pour les femmes dans divers domaines.
  • Changements aux politiques et aux institutions — En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 46 ressources différentes, d'entreprendre des activités de revendication et de mettre à profit 215 partenariats et collaborations afin d'apporter des changements aux processus et aux cultures institutionnels. Par exemple, la Coalition pour l'équité salariale du Nouveau-Brunswick a collaboré avec des partenaires pour mener des activités de revendication et mettre au point des ressources pour les entreprises du secteur privé de la province afin de favoriser une rémunération plus équitable pour les hommes et les femmes. Grâce à ce projet, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a aidé à mettre en œuvre deux nouvelles initiatives d'équité salariale pour les entreprises du secteur privé de la province. Les changements apportés aux politiques et aux institutions ont créé des conditions pour assurer l'égalité entre les genres dans les sphères publique et privée.

Éliminer la violence faite aux femmes et aux filles

  • Accès accru aux services et soutiens – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 63 ressources différentes pour mieux faire connaître les services et les soutiens disponibles et la façon d'en bénéficier. Grâce à ces projets, plus de 1 034 555 femmes ont eu accès à des services et soutiens liés à la violence fondée sur le sexe, y compris un accès à des services de counseling, des services judiciaires et des services aux victimes axés sur les traumatismes.
  • Amélioration des connaissances et des compétences – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer près de 60 ressources et de mettre en œuvre 197 ateliers de formation différents. Par exemple, le Centre d'aide en cas d'agression sexuelle de Fredericton a dispensé une formation spécialisée à 55 personnes provenant de 25 corps policiers et organismes travaillant en étroite collaboration avec la police afin d'améliorer leurs compétences pour soutenir les victimes d'agression sexuelle. Grâce à ces ressources et ateliers de formation, plus d'un million de personnes ont acquis des compétences et des connaissances pour prévenir la violence fondée sur le sexe, appuyer les personnes touchées par celle-ci et aider à la fuir.
  • Changements aux politiques et aux institutions — En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 28 ressources, d'entreprendre des activités de revendication et de mettre à profit 294 partenariats et collaborations afin d'apporter des changements aux processus et aux cultures institutionnels. Par exemple, le Centre de Prévention de la Violence dans Kent a travaillé avec des partenaires du Nouveau-Brunswick pour apporter des changements aux processus d'admission dans les maisons d'hébergement de la province. Grâce à ce projet, toutes les maisons d'hébergement du Nouveau-Brunswick utilisent maintenant une trousse d'admission uniformisée pour mieux répondre aux besoins des femmes qui sont logées dans leurs maisons. Grâce aux changements apportés aux politiques et aux institutions, des changements systémiques ont été apportés pour mieux soutenir les personnes victimes de violence fondée sur le sexe.

Promouvoir l'accès des femmes et des filles aux postes de responsabilité et de décision

  • Accès accru aux services et à du soutien – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 125 ressources différentes afin d'améliorer l'accès à des soutiens des dirigeantes. Par exemple, la Coalition pour l'équité salariale du Nouveau-Brunswick a produit une série de ressources pour soutenir des modèles de mentorat novateurs et d'autres services de soutien à l'intention des dirigeantes et des décideuses en poste dans des organismes communautaires. Au total, 600 femmes ont participé au projet et ont bénéficié des conseils de mentores pour les aider à perfectionner leurs compétences en leadership. Grâce à ces projets, 3 616 108 femmes ont eu accès à des services et à des soutiens qui ont amélioré les possibilités d'accès à des postes de responsabilité dans diverses sphères.
  • Amélioration des connaissances et des compétences – En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 126 ressources et de mettre en œuvre 259 ateliers de formation. Par exemple, la PEI Coalition for Women in Government, Women's Network PEI et Winding Path Incorporated ont collaboré à un projet visant à fournir aux femmes de l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) les connaissances et les compétences nécessaires pour participer aux sphères politiques. Au total, 315 femmes ont participé aux ateliers de formation. Ainsi, lors des élections provinciales qui ont suivi le projet, l'Î.-P.-É. a enregistré un record de 33 % de candidates et une augmentation de 5 % du nombre de femmes élues. Grâce à ces ressources et à ces ateliers de formation, plus de 3,5 millions de personnes ont acquis des compétences et des connaissances pour créer des conditions plus équitables pour les femmes dans diverses sphères.
  • Changements aux politiques et aux institutions — En 2019-2020, les projets de cette catégorie ont permis de créer et de distribuer 100 ressources, d'entreprendre des activités de revendication et de mettre à profit 304 partenariats et collaborations afin d'apporter des changements aux processus et aux cultures institutionnels. Par exemple, le projet « Héritières du suffrage », une initiative annuelle de l'organisme À voix égales, a entraîné des changements systémiques au sein du gouvernement en organisant une journée chaque année au cours de laquelle 338 déléguées, représentant chaque circonscription fédérale au Canada, participent à l'ordre du jour de la Chambre des communes et à un sommet sur le leadership politique avec des membres de la députation. Grâce au projet, l'égalité entre les genres s'est améliorée au gouvernement fédéral et on compte maintenant 100 députées. Grâce à ces projets, des changements systémiques ont été apportés pour réduire les obstacles et accroître la proportion de femmes occupant des postes de responsabilité.

Autres exemples de projets et témoignages

Exemples de projets financés par le Programme LGBTQ2

  • Le Fonds Égale Canada pour les droits de la personne a reçu 100 000 $ pour réaliser un projet de 12 mois visant à répondre aux besoins en matière de capacité organisationnelle. L'organisme élargira sa capacité de recherche en devenant un laboratoire et un centre de recherche LGBTQ2 national, afin d'assurer une plus grande accessibilité aux connaissances, à l'expertise et aux pratiques exemplaires pour lutter contre la discrimination et l'oppression vécues par les membres des communautés LGBTQ2 au Canada. Plus précisément, la capacité organisationnelle sera encore renforcée par la création d'un conseil consultatif universitaire LGBTQ2 national et d'un centre de recherche en ligne, la réalisation d'une analyse documentaire et d'études sur des domaines d'intérêt clés et la promotion du centre de recherche et des études et conclusions individuelles au moyen de canaux de communication en ligne. Le projet devrait permettre d'établir des partenariats et des collaborations, ou de les renforcer, pour soutenir le mouvement LGBTQ2, et devrait permettre aux organismes LGBTQ2 d'améliorer leurs connaissances et leur capacité pour faire avancer l'égalité en ce qui concerne le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.
  • Fierté Canada Pride a reçu 250 000 $ pour réaliser un projet de sept mois visant à renforcer sa structure et son réseau de base en vue de favoriser la croissance et la capacité des organismes de la Fierté partout au pays en les faisant participer à un exercice de description des actifs, en élaborant et en lançant un plan stratégique sur cinq ans, en mettant en œuvre un programme de microsubventions pour les organismes de la Fierté de petite et moyenne taille, et en fournissant aux membres des services de soutien du renforcement des capacités. Le projet devrait permettre aux organismes LGBTQ2 d'améliorer leurs connaissances et leurs capacités pour faire avancer l'égalité en ce qui concerne le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.
  • Le réseau Enchanté a reçu 700 000 $ pour réaliser un projet de huit mois visant à appuyer sa constitution en personne morale et son expansion d'un océan à l'autre, à renforcer sa gouvernance, à élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication, à travailler à l'établissement de partenariats, à organiser son assemblée générale nationale fondatrice et à verser des microsubventions pour soutenir le renforcement des capacités des centres LGBTQ2 et la création d'autres centres partout au pays. Le projet devrait permettre aux organismes LGBTQ2 d'améliorer leurs connaissances et leurs capacités pour faire avancer l'égalité en ce qui concerne le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.

Exemples de projets du Programme de financement de la lutte contre la VFS

  • Le centre Family Transition Place, à Orangeville (Ontario), reçoit 999 837 $ sur cinq ans pour son projet intitulé « Rural Response Program » (programme d'intervention en milieu rural) visant à mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour soutenir les personnes survivantes et leurs familles. L'organisme s'emploie à réduire les obstacles à l'accès aux services pour les femmes vivant dans des collectivités rurales et éloignées, par la prestation de services mobiles et des partenariats accrus entre les prestataires de services.
  • L'Indo-Canadian Women's Association, établie à Edmonton, reçoit 560 890 $ pour créer et mettre à l'essai un protocole de dépistage de la violence dans le cadre des visites à domicile, par exemple par les services à l'enfance et le personnel infirmier, pour assurer des services auprès de femmes autochtones, de nouvelles arrivantes, de réfugiées, de femmes non inscrites et de femmes issues de groupes ethnoculturels, ainsi que de leurs enfants. Cette approche tient compte à la fois des traumatismes et de la culture afin de permettre aux femmes de signaler la violence et de les diriger vers des services de soutien essentiels, en toute sécurité.
  • Le Y des femmes de Montréal (YWCA Montréal) recevra 981 129 $ pour son projet « Approche de graduation et VFS à Montréal ». Le projet consiste à adapter et à mettre à l'essai le modèle de soutien de l'Approche de graduation en vue d'améliorer les services de soutien offerts aux nouvelles immigrantes qui ont survécu à des actes de violence fondée sur le sexe, sans égard à leur statut juridique. Les activités du projet aident les femmes et leur famille à faire face à ce qu'elles ont perdu, à améliorer leur sécurité économique et à développer leur capacité à devenir autonomes dans la collectivité.

Financement d'urgence relatif à la COVID-19 pour les refuges et les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle : témoignages

Envision Counselling & Support Centre Inc., Saskatchewan — Christa Daku, directrice générale

« Le financement de notre projet Safer and Stronger a permis au centre d'aide et de counseling d'Envision d'augmenter les effectifs de counseling de nos bureaux ruraux dans le Sud-Est de la Saskatchewan. L'organisme a réagi à la crise sanitaire en ajoutant des programmes de counseling pour mieux servir les victimes de violence fondée sur le sexe et les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il peut ainsi jouer un rôle encore plus utile dans son milieu, puisqu'il rejoint un plus grand nombre de femmes, de filles et de personnes aux prises avec la violence fondée sur le sexe.

La croissance de sa clientèle a entraîné un manque de bureaux pour l'équipe de counseling. Il y a un manque d'intimité pour la tenue des séances en présentiel ou à distance. Grâce au financement, Envision Counselling a reconfiguré ses locaux pour améliorer la confidentialité et les fonctionnalités de ses services de télécounseling par téléphone ou visioconférence, de manière à répondre aux besoins accrus du milieu. »

Islanders Working Against Violence, Colombie-Britannique – Kisae Petersen, directrice générale

« Le financement d'urgence pour la COVID a grandement aidé la clientèle de notre refuge et de notre maison de transition. Au refuge, ces fonds ont servi à acheter des jouets, du matériel de bricolage et des livres pour chaque enfant, pour utilisation dans sa propre chambre. Ils ont aussi permis l'embauche de plus d'éducatrices pour soutenir les mères pendant la fermeture des écoles, afin qu'elles ne ratent pas leurs importants rendez-vous juridiques ou médicaux.

Dans la maison de transition, nous avons aidé une mère à outiller son fils pour qu'il puisse suivre ses cours en ligne pendant la fermeture des écoles. Nous avons également créé un programme de jardinage pour que les femmes puissent profiter du grand air et goûter le plaisir de faire pousser des fleurs ou produire leur propre nourriture.

Enfin, Hébergement femmes Canada a redistribué les fonds du ministère avec professionnalisme et efficacité, de sorte qu'on puisse rapidement en profiter. »

Hope Haven (T.-N.-L.) - Nicole Young, directrice générale

« La COVID-19 n'a épargné aucun secteur de la société et elle a créé de nombreux obstacles pour les femmes victimes de violence. Parce qu'on a rapidement veillé à ce que les refuges pour femmes d'un bout à l'autre du Canada reçoivent des fonds, nous avons pu rapidement et efficacement répondre au besoin de notre refuge, ici, au Labrador. L'un des obstacles majeurs pour notre région était qu'au départ, il n'y avait plus de transport local : les taxis ont été mis hors service et nous n'avons pas de services de transport collectif. Le financement nous a aidées à combler cette lacune majeure : nous avons pu organiser un service de transport sécuritaire pour les femmes souhaitant faire appel à nos services. Nous l'avons également utilisé pour acheter de l'équipement de protection individuel, soutenir les femmes devant s'isoler, déployer du personnel additionnel au besoin et renforcer nos protocoles de nettoyage. Nous avons été en mesure d'aborder les préoccupations et les obstacles pour les femmes de notre communauté à mesure que les besoins se présentaient. »

Ganohkwasra Family Assault Support Services, Ontario - Sandra Montour, directrice générale

« Ganohkwasra Family Assault Support Services est extrêmement reconnaissant pour l'aide financière reçue du ministère. Tout d'abord, merci de vous rappeler que les refuges sont bel et bien des milieux de vie collectifs. J'ai écouté les médias et ce n'est que récemment que j'ai entendu quelqu'un sur les ondes mentionner les refuges comme des milieux de vie collectifs. Nos employées et nos résidentes risquent davantage d'être infectées par la COVID-19 pour la seule et simple raison que nos établissements sont des milieux de vie collectifs. Deuxièmement, j'aimerais mentionner que Ganohkwasra, un établissement situé sur une réserve, a continué de fournir dans ses locaux des services aux femmes et aux familles tout au long de la pandémie.

En tant que service rural, nous ne pouvons pas compter sur des chambres d'hôtel à proximité où envoyer les familles faire leur quarantaine de 14 jours. Nous avons dû trouver des moyens d'offrir aux résidentes un milieu de vie sécuritaire tout en répondant à leurs besoins fondamentaux et individuels, rendre possibles l'isolement et l'accès à des tests de dépistage de la COVID-19 parallèlement à nos programmes et services vitaux en matière de la violence faite aux femmes. L'aide financière du ministère a donc permis d'acheter des articles ESSENTIELS pour traverser la pandémie, mais qui ne figuraient pas à notre budget, par exemple : de l'équipement de protection individuelle; des appareils électroniques pour les chambres, afin que nous puissions continuer à offrir notre aide et notre programmation aux femmes et à leurs enfants en isolement ou en quarantaine; des écrans de protection en plexiglas, ainsi que des caméras thermiques qui prennent instantanément la température des gens qui entrent. De plus, nous pouvons maintenant effectuer chaque semaine un nettoyage et une désinfection en profondeur pour assurer la sécurité de toutes. Par conséquent, au nom de notre personnel et de nos résidentes, Niawen:kowa (un grand merci) pour tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites pour les refuges! »

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